Parce que je me fait chier en cours, et qu'il fait moche xD

Il pleuvait sur les pavés trempés déjà de la pluie précédente. Il pleuvait comme si tous les mercredis de l’univers s’étaient donnés rendez-vous et la pluie tapait avec insistance aux carreaux avec insistance pour vous poursuivre jusque dans la quiétude de la chaleur. Le grain était épais et tombait dru, averse brouillonne et encore jeune qui annonçait de plus amples orages pour la soirée. Le bruit, à peine assourdit sous les combles renforçait encore le crépitement extérieur qui s’écoulait sur toute chose avec une justice égale et obstinée. Les rares passant ; ombres humides trop épaisses pour passer entre les gouttes aux rangs serrés ; filaient pressés vers des destinations inconnues en disparaissant hors de vision.
Le grenier était accueillant, aménagé en un studio cosy que quelques affaires personnelles égaillaient de leur désordre. Une silhouette se découpait à la lumière douce d’un œil de bœuf donnant sur la rue. Le ciel en un gris couvercle, reflétait les lumières de la ville, limitant l’univers à un cercle sombre d’où perçais parfois les couleurs d’un néon ou d’une enseigne criante. Un mouvement perturba la scène et la fumée d’une cigarette vint se rajouter à l’encre de l’obscurité en de volutes gracieuses. Un frémissement parcouru la personne assise devant le spectacle des éléments à l’idée qu’une goutte glacée puisse lui couler le long du dos comme cela ne manquait invariablement pas d’arriver par de telles averses
Siroter l’après midi, voila ce qu’il finissait toujours par faire. Plongé dans la torpeur que lui induisait le poêle à bois crépitant calmement. Le regard et l’esprit perdaient le fil du temps à imaginer sans cesse quelle vie secrète, quelle extraordinaire volonté pouvait pousser toutes ses ombres à parcourir les grandes étendues de ces rues noyées et battues par les ardeurs du vent. Sans prévenir le ciel grondât théâtralement, explosant comme un piano lâché du haut d’une cage d’escalier. Un son grave, qui fit trembler les murs. Laissant sur la rétine une empreinte blanche et légèrement douloureuse. Le tabac rougeoyât sous quelques bouffées succinctes et, la tète en arrière il appréciât l’inactivité du moment. Espace perdu entre deux tranches nerveuses de vie, n’ayant rien à faire, rien à prévoir, rien de prévu pour le moment. Simplement déguster le temps qui passe comme du bon vin et savoir apprécier parfois l’éternité du moment face à l’instant d’une vie. Pas de vide pour autant, tout emplissait l’atmosphère, comblant l’espace d’une ouate invisible. Le tambour su sang battant à sa tempe qu’il sentait froide, appuyée contre la vitre ; le feu crépitant, la pluie se jetant au sol.

Et le silence troublé de ces milles et un bruits, plongeait doucement ce petit univers vers la nuit.